Un sujet encore peu identifié et considéré par le secteur bancaire
22 avril 2025 écrit par : Hubert Giroud
L’autoconsommation collective est encore une pratique peu connue des banques dans l’analyse d’un prêt pour un projet de développement de centrales issues des énergies renouvelables.
Pourtant, avec la fin progressive de l’obligation d’achat comme valorisation de référence des projets de production d’électricité (pour un grand nombre d’installations photovoltaïques de moins de 500 kWc), l’autoconsommation collective va devenir une variable de plus en plus présente à prendre en compte.
A noter que ce changement de paradigme impacte autant les banques que les producteurs dans leur business model. Nous constatons que pour celles qui ont intégré la notion d’autoconsommation collective, elles sont particulièrement volontaires dans la recherche de solution – bien que l’état de l’art se résume aujourd'hui à du cas par cas. Nous gageons que ce sera bien différent d'ici 1 an !
A l’heure où nous écrivons ces lignes, le sujet est en pleine évolution (positive). Ce qui suit vise à donner les clés de lecture pour comprendre les enjeux financiers d’une telle pratique.
Tout d’abord, l’objectif de la banque lorsqu’elle prête de l’argent est de faire un bon investissement. Elle doit donc s’assurer d’avoir un retour sur investissement en prenant en compte tous les risques mesurables.
Mais lesquels ? Exemple sur le solaire (non exhaustif mais synthétique) :
La banque va baser son analyse sur ces risques et va pouvoir estimer les éléments de base pour l’octroi du prêt : montant de l’apport, taux d’intérêt et durée du prêt.
Avec la fin de l’obligation d’achat, le risque de valorisation et de contrepartie est sérieusement remis en cause par la banque qui va naturellement exiger des alternatives et – quoi qu’il arrive - dégrader les caractéristiques du prêt.
Le producteur ne sera pas sans solution d’aide de l’état notamment par le complément de rémunération qui va se généraliser sur les petits segments photovoltaïques (nous y reviendrons dans un autre article). En bref, cette pratique n’apporte pas toujours de garantie (il faut gagner les appels d’offres) et la valorisation de l’électron produit sera bien en-deçà de ce qu’il était avec la mécanique d’obligation d’achat.
Dans cette dynamique, l’autoconsommation collective apparaît ainsi comme une piste complémentaire de plus en plus sérieuse.
Ce qui suit est un idéal et il permet d’imaginer toutes les voies alternatives pour l’atteindre.
De nos échanges avec les banques, elles sont sensibles à une situation où le producteur a un engagement d’achat d’électricité de la part d'un ou ou plusieurs consommateurs à :
C’est idéal car cela s’apparente à une forme d’obligation d’achat partielle qui permet de couvrir le risque de valorisation et de contrepartie. C’est donc un matelas solide sur lequel peut s'appuyer l’octroi du prêt.
Animergy vous accompagne pour trouver et conclure les contrats avec le ou les consommateurs concernés.
Que ce soit au niveau :
Animergy est un prestataire de service dédié à l’autoconsommation collective pour accompagner producteurs comme consommateurs vers le partage local d’électricité renouvelable.
Si vous souhaitez plus d’informations, n’hésitez pas à nous contacter !
contact@animergy.com